mercredi 24 juin 2020

Le repositionnement et l'éducation

Voici un sujet d’une importance cruciale parce qu’une grande majorité de ceux qui enseignent pensent souvent être dans le vrai alors même, qu’une remise en question serait bienvenue et salutaire.

Pourtant, en éducation, la remise en question est par nature permanente dans le sens où les apprenants sont tous différents.

La seule façon de ne jamais remettre en cause sa méthode d’enseignement ou pédagogique, est de considérer, d’une façon me semble-t-il erroné, que l’apprenant doit s’adapter coûte que coûte aux techniques qui s’appliquent à lui.

Si nous avons une vision plus dynamique, interactive et efficiente de l’éducation, on peut alors s’intéresser au concept de repositionnement en éducation. 
 
Lorsqu’à titre d’exemple, vous êtes face à un enfant, à qui on apprend les tables de multiplication de façon répétitive, et les verbes de la même manière, et qu’au final, l’enfant oublie les tables et les verbes, c’est qu’il y a un problème.

Cette méthode répétitive, largement répandue, s’apparente à une forme de bachotage ou plus vulgairement de bourrage de crâne.

Malheureusement, sans remise en question de la méthode, l’éducateur en déduit que l’enfant a des difficultés.

Il y a en effet des difficultés, mais elles ne viennent pas forcément de l’enfant, l’éducateur et sa méthode est à remettre largement en cause. 
 
Sauf, qu’il ne se remettra jamais en cause, et l’enfant, classé en difficulté, verra par la suite tous les spécialistes….jusqu’à, et je l’ai déjà rencontré, un pédopsychiatre.

Cette médicalisation de l’éducation qui fonctionne par symptôme est largement problématique. 
 
Le repositionnement demande au contraire de comprendre ce qui se passe en acceptant l’enfant tel qu’il est, et non tel que nous voudrions qu’il soit, pour nous apercevoir que notre façon de faire n’atteint pas l’objectif que nous nous étions fixé. 
 
Les faits doivent s’imposer, et il nous appartient alors de faire autrement, par exemple en lui enseignant la logique interne des tables de multiplication qui ne sont à la fin qu’une succession d’additions et de soustractions répétitives.

Un jour, je m’étais aperçu d’un enfant qui avait toujours ses opérations fausses, et qui comptait sur ses doigts, ne savait pas compter sur ses doigts n’utilisant pas le creux de la main pour le chiffre de départ. En lui apprenant, ses opérations ont été justes.

Le repositionnement en éducation, c’est mettre l’apprenant en premier et considérer que ce sera à la pédagogie de s’adapter pour créer une interaction bénéfique avec l’apprenant. 
 
Je suis de votre avis, cette technique demande sans nul doute d’abandonner les fiches préconstruites qui correspondent qu’à des connaissances standards et formatées.


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