Voici
un sujet d’une importance cruciale parce qu’une grande majorité
de ceux qui enseignent pensent souvent être dans le vrai alors même,
qu’une remise en question serait bienvenue et salutaire.
Pourtant,
en éducation, la remise en question est par nature permanente dans
le sens où les apprenants sont tous différents.
La
seule façon de ne jamais remettre en cause sa méthode
d’enseignement ou pédagogique, est de considérer, d’une façon
me semble-t-il erroné, que l’apprenant doit s’adapter coûte que
coûte aux techniques qui s’appliquent à lui.
Si
nous avons une vision plus dynamique, interactive et efficiente de
l’éducation, on peut alors s’intéresser au concept de
repositionnement en éducation.
Lorsqu’à
titre d’exemple, vous êtes face à un enfant, à qui on apprend
les tables de multiplication de façon répétitive, et les verbes de
la même manière, et qu’au final, l’enfant oublie les tables et
les verbes, c’est qu’il y a un problème.
Cette
méthode répétitive, largement répandue, s’apparente à une
forme de bachotage ou plus vulgairement de bourrage de crâne.
Malheureusement,
sans remise en question de la méthode, l’éducateur en déduit que
l’enfant a des difficultés.
Il
y a en effet des difficultés, mais elles ne viennent pas forcément
de l’enfant, l’éducateur et sa méthode est à remettre
largement en cause.
Sauf,
qu’il ne se remettra jamais en cause, et l’enfant, classé en
difficulté, verra par la suite tous les spécialistes….jusqu’à,
et je l’ai déjà rencontré, un pédopsychiatre.
Cette
médicalisation de l’éducation qui fonctionne par symptôme est
largement problématique.
Le
repositionnement demande au contraire de comprendre ce qui se passe
en acceptant l’enfant tel qu’il est, et non tel que nous
voudrions qu’il soit, pour nous apercevoir que notre façon de
faire n’atteint pas l’objectif que nous nous étions fixé.
Les
faits doivent s’imposer, et il nous appartient alors de faire
autrement, par exemple en lui enseignant la logique interne des
tables de multiplication qui ne sont à la fin qu’une succession
d’additions et de soustractions répétitives.
Un
jour, je m’étais aperçu d’un enfant qui avait toujours ses
opérations fausses, et qui comptait sur ses doigts, ne savait pas
compter sur ses doigts n’utilisant pas le creux de la main pour le
chiffre de départ. En lui apprenant, ses opérations ont été
justes.
Le
repositionnement en éducation, c’est mettre l’apprenant en
premier et considérer que ce sera à la pédagogie de s’adapter
pour créer une interaction bénéfique avec l’apprenant.
Je
suis de votre avis, cette technique demande sans nul doute
d’abandonner les fiches préconstruites qui correspondent qu’à
des connaissances standards et formatées.
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