lundi 26 juillet 2021

Le fait et la réalité

Une attitude m'a profondément marqué en notre époque, c'est la façon dont nous nions les faits, la preuve et la réalité.
 

C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il existe un mouvement scientifique qui remettaient en avant l'idée simple, et que nous aurions pu croire acquise, de la « science par la preuve ». Car, souvent nous mélangeons réalité et vérité ; un fait est souvent unique alors que son interprétation qui nous a amené à une vérité peut être multiple. L'enjeu de la science n'est pas tant la vérité que la réalité ; or, c'est cette dernière qui est niée.

Comment alors dégager des interprétations vraies si la base est niée et faussée ?

La négation de la réalité est constatable dans toutes les disciplines ; en santé avec le refus d'utiliser des médicaments qui fonctionnent et alors même que leur posologie et leurs effets secondaires sont largement connus depuis plus de cinquante ans ; en écologie, où le dogme militant finit par faire construire des usines à gaz pour produire de l'électricité ; en économie, en vivant sur une dette que l'on croit infinie ; en physique, à la recherche de la pierre philosophale énergétique pour remplacer un pétrole finissant, en niant simplement notre dépendance de la matière et notre impossibilité de créer de la richesse autrement qu'en exploitant les ressources terrestres épuisables.

Les sujets sont nombreux et nous ramènent à la même problématique : nous sommes dans un monde où nous devons prouver que l'eau mouille, à un point tel qu'on peut être aujourd'hui mis en danger quand on est scientifique et que l'on veut simplement décrire la réalité, parler des preuves... mais comme dit le vieil adage : chasser la nature, elle revient au galop... personne n'échappe à la réalité et surtout pas celui qui la refuse. 

 

Multiple et indivisible

Une République qui se déclare une est forcément divisible, et c'est d'ailleurs à ce que nous assistons puisque ce qui est un est cassable alors que, contrairement à ce que l'on pense à première vue, ce que l'on déclare multiple est de fait indivisible puisque les cassures sont déjà intégrées, elles ont déjà eu lieu et pourtant l'unité globale a été conservée.

Face à la division culturelle de notre pays, la République a décidé de se déclarer une, sauf que malgré elle, les réalités culturelles persistes. Nous assistons notamment aujourd'hui à des divisions administratives artificielles qui font l'objet d'une décentralisation pour acquérir une identité locale, mais ces divisions ne restent pas moins, pour la plus part, artificielles. 

Quand on pense au « Périgord » que nous avons baptisé pour une grande partie « Dordogne », nom du fleuve ; au « Pyrénées Atlantiques  » qui regroupe le Pays-Basque et une partie du Béarn, Nantes enlevé à la Bretagne, on perçoit que ces division pourtant datant de la Révolution n'ont toujours pas enlevé les anciennes dénomminations.

Au final, à titre d'identité, nous avons des départements qui portent des noms de fleuves. Nous pouvons aussi citer le « Lot-et-Garonne », la « Loire », les « pays de Loire », la « Seine », « Rhône Alpes » (ou de montagne)...qui a profondément déstructuré le pays où les territoires, sans pour autant supprimer les appartenances ancestrales comme, à titre d'illustration, le « Vercors », la « Camargue », l' « Alsace ». Loin d'être oubliées, ces identités perdurent malgré tout et redeviendront tôt ou tard la seule et véritable division administrative territoriale d'une terre humaine en lieu et place des départements et régions avec leur découpage arbitraire. 

Régions, dont les noms sont devenus tragi-comiques, "Haut de France", "Nouvelle Aquitaine" (jusqu'à quand sera-t-elle nouvelle?), "Grand Est", marque une déstructuration garantie dont l'abstention record aux élections en est un triste révélateur. 

La division territoriale est essentielle car, elle marque l'attachement de tous à son territoire et de tous les territoires à la France, à ce pacte qui nous fait vivre ensemble, non dans la contrainte, mais dans un projet commun qui a pour base la liberté et l'égalité, la possibilité de gérer notre terre directement et d'être protégé contre les pressions d'un monde économique puissant, le pacte de gérer par nous même notre territoire « multiple et indivisible », la reconnaissance de cette diversité est la condition de notre unité.

La Nature et la Nation

Voilà un sujet, l'environnement, qui fait aujourd'hui couler beaucoup d'encre entre ceux qui en ont fait leur propriété et les autres qui le rejettent tout bonnement. Mais, disons le d'un trait, ces deux attitudes envers la Nature sont les deux phases d'une même réalité. Cette réalité d'une économie de marché bicéphale qui se fissure de toute part aujourd'hui continue de s'affronter pour un dernier round sur le champ de la nature, que l'on appelle indifféremment ces derniers temps « environnement », « écologie », « climat » sans établir réellement de distinction entre tous ces termes. 

Nous nous apercevons bien que l'environnement est devenu bien plus un argumentaire politique (ou de business) qu'une réalité par ceux-là mêmes qui le promulguent. Il est intéressant de noter comment les uns comme les autres véhicules l'environnement par la contrainte, les taxes, les règles et autres interdictions pour les uns, dénonciation pour les autres. Dans les deux attitudes, il y a une même victime, la Terre car, les uns comme les autres ne veulent pas voir une réalité qui s'impose à nous, la matière n'est pas infinie, la Terre s'épuise et notre modèle économique actuel en dépend en totalité. 

Avec la technologie verte, c'est bien ce monde qui veut fermer les yeux sur cette réalité et accélère sa dégradation. Car, contrairement à ce que nous pensons couramment, c'est bien l'homme qui a besoin de la nature, même si nous rêvons d'en modifier les règles, alors que c'est plutôt nos lois économiques que l'on devrait changer. Il n'y a pas d'opposition entre Nature et Nation car, la réalité qui nous arrive s'impose à tout le monde d'une façon identique.

La question de la nature, c'est celle de la matière qui va appeler à gérer les territoires à un niveau culturel cohérent, une nouvelle division territoriale, moins grande, soucieux de l'histoire de ces territoires, qui ne correspond absolument pas aux divisions actuelles. 

Si la Nation veut survivre, elle devra redevenir le point d'unité d'une multitude de territoires qui auront en commun la volonté d'agir ensemble, et seule la libre entente, et le niveau d'authenticité démocratique le prouve : une sorte de république des provinces unies, permettant à chaque territoire d'avoir l'unité culturelle suffisante pour gérer concrètement l'environnement. 

C'est pourquoi, il n'y a jamais d'opposition Nature / Nation car, nous parlons de deux niveaux différents qui se réunissent par l'action impulsée au niveau local.

samedi 24 juillet 2021

Liberté et spiritualité

 "Christ nous a placé dans la liberté en nous affranchissant;
demeurez donc fermes" (Galates 5.1)

" Là où est l'Esprit Saint du Seigneur, il y a la liberté" (2 Corintiens 3.17)