dimanche 7 mars 2021

Critique de la doctrine générale du droit classique

Comme à son époque, mais surement avec moins de génie, quand Kant élabora sa "critique de la raison pure" remettant en cause les bases philosophiques de son temps, il est certainement venu le moment aussi pour nous d'élaborer, comme à son image en y intégrant la prise en compte des faits, une critique de la doctrine générale du droit classique.

Il faut pour saisir le travail colossal qui s'annonce à nous, de bien comprendre que les formes de production des théories juridiques sont de près ou de loin, attachées à un  pouvoir, et que leur remissent en cause annonce forcément un basculement du pouvoir dont nous mêmes, en sommes étranger.

Mise à part ceci, il faut néanmoins avouer que cette dernière année 2020, nous a montré de façon splendide une dissociation entre la théorie classique du droit et ses divisions(par exemple :public/privé, administratif/civil, intérêt général/ intérêt particulier ...etc.), et la réalité. Car, c'est peut-être ce qui caractérise le plus notre époque, l'anachronisme des formes institutionnelles dans laquelle elle se complet. 

Mais cette critique va de paire avec l'histoire et sa lente évolution où tout ce qui nous semble normal aujourd'hui, pourra paraître farfelu aux générations qui nous étudierons, ainsi va le temps...

Il n'en reste pas moins de constater que malgré les preuves indubitables et les faits, la théorie ou ce que nous appelons plus couramment la "doctrine" s'impose malgré nous, fait œuvre de décision envers et contre la réalité souvent, il est vrai, attachée au peuple, à ce que la personne vit en son quotidien et dont une instance vient lui apprendre que cette réalité vécue ne doit être comprise comme elle a été vécue, mais comme l'instance le conçoit. 

Avec l'élaboration de cette critique, nous sommes bien là dans une nouvelle conception du pouvoir qui ne se veut plus centraliste, mais "multipolaire", pour donner suite à mes travaux passés. 

Revenir à la preuve, là aussi, à l'image du mouvement scientifique de l'acceptation de la preuve, du fait, qui demande forcément à une remise en cause de nos habitudes, et c'est peut-être là le plus difficile. Accepter que chaque groupe dans la société peut produire une vision d'intérêt général est de fait une remise en cause de l'exclusivité des pouvoirs publics en la matière, et donc une remise en cause de l'idée même de l'unanimisme de l'autorité, entrainant là aussi des conséquences sur bien d'autres conceptions de notre monde.

Nous débutons donc ce travail, important me semble-t-il, si ce n'est pour les générations futures, et redonne de l'intérêt à penser des concepts que beaucoup croyaient acquis. 

Comme quoi rien dure jamais en ce monde....