lundi 17 juillet 2023

Le paradoxe de la paupérisation

C'est peut-être la un fait paradoxal mais le cycle de paupérisation que commence à connaître la France va entraîner autant la perte de richesse d'une partie importante de la population que l'enrichissement et la concentration du capital dans une petite partie de cette même population.

Il y a d'abord une illusion : celle du salaire.

Il est vrai que tant que nous touchons notre salaire pour ceux qui ont un emploi, nous avons l'impression que tout va bien, que l'économie se porte bien.

Il faut pourtant dépasser cette première vue car dans tous les pays, comme la Grèce, qui ont eu de fortes difficultés financières jusqu'au déclenchement de la crise, du clash, les salariés et fonctionnaires recevaient leurs salaires.

Plusieurs indices devraient nous alerter.

D'abord, que la sphère publique a de moins en moins de capacité financière. Le premier indice est les retards de paiement, voire même dans certains cas les impayés, des prestations des entreprises et artisans à l'espace public (État comme collectivité territoriale).

A chaque fois est plaidé l'erreur technique, la faute du logiciel informatique, sans remettre en cause leur explication, ces faits ont tendance à se multiplier à un point tel qu'ils découragent bien des artisans à travailler pour la sphère publique.

L'autre fait qui devrait nous alerter, ce sont les multiples appels à faire des économies par l’État et notamment via les décisions gouvernementales, mais aussi les rapports soit de la cours des comptes qui les demandent, les instances européennes qui le souhaitent ou même le défenseur des droits qui les constatent.

Dernier phénomène qui devrait nous alerter est le fait que les populations en difficulté qui réclament leurs droits sont pointés du doigt. Nous parlons pourtant de « droits » et pourtant le fait de recevoir ses droits est de plus en plus dénoncé et décrit comme une « anomalie », émettant un sentiment de « honte » à demander ses droits. Ce phénomène est un indicateur profond du début d'un cycle de paupérisation.

Je sais, il est difficile de croire que la France entre dans un cycle accéléré de paupérisation qui entraîne forcément ses paradoxes : celui que l'argent circule de plus en plus mal entre les différentes sphères de la société. Le « Bien d'échange » (argent) indispensable pour accéder à un logement, à alimentation, à la santé se fait de plus en plus rare pour une partie significative de la population, y compris travailleuse.

Il faudra sans nul doute avouer que la France n'a plus les moyens de sa politique si nous voulons nous donner une change de faire en sorte que chacun est un revenu, appelant forcément à une profonde réforme de notre économie ... 



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