lundi 11 octobre 2021

L'absolutisme et la fin de la continuité du droit

Nous vivons actuellement la fin d'une époque qui se caractérise pour un temps comme la fin de la continuité du droit. 

Celui-ci reviendra, mais forcé de constater comment dans cette période trouble le droit est malmené, les principes élémentaires des droits fondamentaux ne sont plus respectés, on peut sans autre forme de procès, nous confiner ou nous masquer, et finalement, il n'y a plus que la pression économique qui semble en capacité de protéger le citoyen lambda. 

La continuité du service public qui était un sacro-saint et qui définissait ce dernier a lui aussi volé en éclat, les écoles ferment, la continuité pédagogique est aléatoire, tant qu'aux hôpitaux leur accès a été conditionné, et l'accès à certains transports aussi. 

Pourtant, la continuité était un principe d'importance en droit, il permettait à une certaine cohérence dans le traitement de chacun, à une jurisprudence, à une forme d'égalité. 

Sauf, que maintenant, au titre d'un absolutisme de la décision politique, cette continuité est jetée en éclat et nous n'avons plus que nos yeux pour pleurer. 

Mais, ne nous y trompons pas, quelque soit l'absolutisme, c'est toujours le même mécanisme.

 Qu'il vienne en effet d'un héritier de droit divin, d'une personne seule, président ou autre, homme ou femme, qu'il vienne d'un peuple, l'absolutisme de la décision, dans sa souveraineté, peut directement malmené la continuité du droit. 

Alors, suivant les obédiences, nous serons pour tel ou tel absolutisme, mais si, simplement, c'était l'absolutisme en lui-même qui pose de sacrés questions, celles notamment d'être finalement les jouets d'une décision, comme si la liberté élémentaire de pouvoir décider de son destin dérangeait formellement. 

La paix sera certainement à ce prix, savoir concilier la continuité du droit, des principes fondamentaux de défenses et d'humanité et les décisions nécessaires, certes, mais en aucun cas irréversibles. L'absolutisme ne craint que les contre-pouvoirs, et le droit devrait en rester un.

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