lundi 11 octobre 2021

Écrans et devoirs, Incohérence et inégalité élevées en savoir faire

 

Voilà un sujet qu'il est important en ces temps d'écologie mondaine à relever tellement il est vrai qu'il impose des incohérences manifestes. Je parle évidemment de la politique sur les écrans en lien avec l'éducation. 

D'un côté, et cette fois à juste titre, les pouvoirs publics, alertent contre l'utilisation immodérée des écrans qui ont un impact négatif sur le développement neuronal de nos jeunes. Ces derniers seraient exposés en moyen plus de 4 à 6 heures à des écrans par jour, entre les téléphones, les jeux vidéos, les films et autres émissions à la télévision. A ceci, nous pourrions rajouter tous les écrans diffusés ici et là dans les villes. Il est donc légitime que nos chers pouvoirs publics alertent sur le sujet. Nous avons même vu sur le sujet un reportage d'Arté largement regardé.

Et pourtant, l'école se dirige de plus en plus vers un enseignement numérique, c'est-à-dire rajouter des écrans aux écrans, une contradiction avec les préoccupations de santé publique.

L'incohérence est en plus financer à grand coup de budget dès les collèges par les Départements, qui s'en glorifient et se vantent d'un ordinateur par élève et de la mise en place d'un logiciel « pronote » qui tient par une laisse numérique chaque élève. 

L'école ne se termine plus. Elle est présente à chaque minute dans le quotidien de l'élève, à un point tel qu'il n'est pas rare de voir des élèves abandonner leur sport extra-scolaire pour réussir à faire toutes les tâches qui leurs sont demandées. Ceci peut aller jusqu'à rajouter des devoirs le soir à « l'improvisade » via Internet et le fameux logiciel. Des enfants qui commencent leur journée à 8h et souvent la termine à 17h, dont les cartables sont souvent aussi volumineux qu'eux-mêmes, se retrouvent le soir avec d'autres devoirs tout aussi volumineux. 

Sans compter bien évidemment, qu'en cette période d'économie d'énergie, cette politique du tout informatique est une aberration. 

Sans compter, que face aux pénuries de matière première, nous entrons dans une logique sclérosante et handicapante pour l'apprentissage scolaire. 

La politique du tout informatique et des devoirs systématiques du soir demeurent une élévation des inégalités criantes. 

D'abord, celle de l'argent, il y a ceux qui peuvent payer et ceux qui ne peuvent pas, ceux dont l'enfant a son propre ordinateur et ceux qui ne doivent compter que sur l'ordinateur familial, et ceux qui n'en ont pas bien évidemment. Mais, l'inégalité ne s'arrête pas là, puisque qui dit devoirs, dit possibilité de les faire. 

Là aussi, il y aura les élèves qui peuvent être aidés et les autres, tous les autres, ceux qui auront les moyens de payer des soutiens scolaires, et ceux qui abandonneront, il y a aussi ceux qui craquent, qui font le burn out ; mais, dont nous n'avons pas le droit de parler. 

Il est temps de couper avec ces évolutions de l'éducation pour enfin se donner les moyens d'avoir à nouveau la liberté et l'égalité comme idéal, enfin si, je l'espère, nous ne les avons pas oubliés.

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