mardi 6 octobre 2020

Nous vivons la fin d'un monde, et nous devrons l'accepter collectivement

Il va d'abord y avoir la phase d'acceptation de cette fin du monde, entendons nous bien du monde tel que l'homme occidental le concevait. 

Ce monde-là finit sa course, une page se tourne, il était basé sur l'idée d'une abondance illimitée, d'une surproduction, d'une relance perpétuelle et salvatrice, d'une hyperconsommation, le désir d'avoir et de posséder plus que de raison. Ce système qui crée la richesse uniquement par la production et la spéculation sur cette production se termine, mais il nous faut un certain temps pour l'admettre, beaucoup pensent pouvoir le sauver alors que les mesures sanitaires sont en train de lui porter le coup de grâce.

Ce ne sera qu'après l'acceptation collective de cette fin du monde tel que nous le concevions qu'un nouveau monde pourra naître qui sera forcément contraire de celui d'avant, et balbutiant dans ses premiers pas.

Il se caractérisera par l'acceptation du fait, de la réalité, là où l'ancien monde se nourrissait de l'irréalité, de la volonté de créer du rendement sans tenir compte de nos ressources et de la capacité de la Terre. 

Contrairement à ce que nous pouvons penser à première vue, c'est l'acceptation de la réalité qui va nous libérer d'une pesanteur passée de devoir réaliser des chiffres déconnectés du monde réel. 

La redécouverte du monde réel, du monde palpable, de la réalité, celui précisément que les mesures sanitaires voudraient comme une tentative désespérée faire disparaitre, ce monde basique et essentiel, va finalement nous aider à nous émanciper des contraintes inutiles et créées par l'homme, inutiles à son développement, à son épanouissement.

Il y aura donc une forme d'abandon, une envie de revenir au simple.

Cette acceptation du fait va toucher toutes les formes de connaissances, les savoirs et les sciences, je perçois bien des remisses en cause de théorie fondamental en physique ou astronomie sur l'origine de l'univers car, elles sont souvent parallèles aux mutations des théories économiques dominantes. Attendons nous donc à une remise en cause des théories qui fondent notre imaginaire collectif, acceptant les faits contradictoires et qui bouleversent notre perception de l'Univers, nous libérant-là aussi de nombreux postulats et libérant l'imaginaire pour apporter de nouvelles explications ou conceptions.

La fin d'un monde demande d'abord de l'accepter, de lâcher ce qui doit partir, de ne plus s'y accrocher pour permettre au nouveau monde d'éclore, de commencer à redessiner notre quotidien en y incorporant de nouveaux concepts basés sur le fait, la réalité, la Terre, celle qui est là devant nous.

Xavier Pérez
Dr. en droit
Dr. en sc. de l'éducation

 


 

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