lundi 19 septembre 2022

Les méthodes autoritaires sont-elles devenues un obstacle à la connaissance ?

Les déclarations du Ministre de l'éducation sur le collège publiées dans la presse ce 18 septembre 2022 ouvrent officiellement le débat sur la baisse du niveau des élèves dès le collège et met l'accent directement sur la « pédagogie » au cœur des résultats obtenus. L’Éducation Nationale est pourtant le plus important budget de l'Etat et malgré cela rien n'y fait, les résultats ne sont pas au rendez-vous, bien plus que le collège, n'est-ce pas une « méthode » qui trouve sa limite tant financière qu'idéologique : celle de l'autorité pour elle-même?

Telle a été la marque de la méthodologie de ces dernières années, d'être plus rigide, plus stricte, plus morale, plus autoritaire, on nous a assuré que c'était le laisser-aller supposé qui était responsable de la situation. On a donc sévi et le logiciel Pronote y a aidé, même les élèves bien élevés, courtois et socialisés n'y échappent pas.

Mais, s'est-on posé la question de l'origine de la connaissance ? C'est l'envie, oui l'envie d'apprendre.

Or, désolé, qu'est-ce qui caractérise la méthodologie au collège ? Une série de dogmes dont le premier est le contraire même de l'envie d'apprendre, de la connaissance, que l'on peut identifier dans l'ordre gratuit.

A-t-on vraiment envie d'apprendre lorsqu'on nous rabaisse ? Nous crie dessus ? Nous met des observations ? Qu'on ne nous laisse pas le droit de nous tromper ? L'erreur étant de suite sanctionnée par une mauvaise note.

La connaissance, c'est tout l'inverse ! C'est le droit de se tromper, de déambuler, de se perdre, de prendre les chemins de traverse pour apprécier la beauté du savoir, d'une lecture sans chercher à avoir une note ou un diplôme, être en retard. Mais, ça l'école, elle ne connaît pas, il faut suivre le logiciel d'acquisition des compétences de l'élève parfait, sauf que la perfection ne fait pas partie de ce monde.

Nous devrions interdire les logiciels de gestion des écoles pour revenir à quelque chose de plus informel et de plus humain, arrêter avec le dogme de l'autoritarisme, apprendre à rire (si cher à Bergson), à regarder différemment la connaissance autrement qu'une chose qui donne une note, quittant cette posture de supériorité, alors oui, seulement dans cette condition l'envie pourra renaître et avec lui la connaissance refleurir.

Nous entrons dans le monde post-moderne et il serait bien d'y entrer en ayant des écoles à taille humaine.

 

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