lundi 28 décembre 2020

Sortir du XIXe siècle

Le XIXe siècle a certainement été un siècle charnière pour de nombreuses raisons tant politique, historique que culturel. Il a en effet vu naître ou prendre forme les deux principales idéologies qui parcourront le XXe siècle, et continuent de se diffuser au XXIe. Idéologies qui sont aussi à l'origine de nombreuses questions auxquelles nous devons faire fassent aujourd'hui.

Les grandes question actuellement auxquelles nous sommes confrontées sont l'énergie et la matière, la pollution, la pauvreté et l'expression de la liberté et la démocratie. Il y a certainement d'autres sujets, mais sur ces questions là, des inquiétudes naissent et des incertitudes font jours.

En France, pour des raisons historiques, nous avons connu une autre idéologie en plus des deux principales que sont le capitalisme et le socialisme ; ce fut le centralisme qui exprime le fait que l'unité de la périphérie ne peut exister qu'en fonction d'un centre unificateur. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'absolutisme n'était pas centraliste, les provinces avaient encore un poids certain dans le Royaume de l'époque. Ce n'est véritablement qu'avec la Révolution et surtout l'avènement de Napoléon que cette forme de pouvoir voit le jour, s'organisant via les départements, tous dotés de préfectures représentant le centre étatique en province.

Or, comme nous l'avons dit précédemment, ces idéologies (capitalisme, socialisme, centralisme également pour la France) ont généré, par leur application, des questions sur de nombreux sujets, et ne permettent pas de ce fait simple à leur résolution, via leurs principes.

Comment en effet des systèmes basés sur l'idée de productivisme et de décision centrale pourraient tenir compte d'un monde qui demande de mettre en avant le partage et les solutions locales ?

L'évocation même de la question montre le paradoxe auquel nous sommes confrontés. Sauf, que pour en sortir, il faudra forcément sortir du XIXe siècle, et aller vers d'autres idéologies qui correspondent à notre époque pour répondre aux défis qui sont les nôtres.

Ceci n'est, certainement, qu'un mouvement d'histoire, mais qui comme tout mouvement d'histoire va connaître ses turbulences car, les logiques de pouvoir vont devoir changer, les institutions s'adapter, voire être remplacées, les pouvoirs se transformer et changer de mains, passer des grands vers les petits, seuls aptent à gérer le local.

Nous vivons finalement le retour d'un citoyen oublié et nous devrons être à la hauteur de cet avènement.

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