mercredi 24 août 2022

"L'autoritarisme ou le partage", une réalité qui nous rattrape

Mis en ligne il y a à peu près 5 ans, je suis de plus en plus surpris comment notre monde se dirige de plus en plus vers cette problématique que j'avais résumé dans l'expression de "L'Autoritarisme ou le Partage, le choix d'un monde face aux enjeux de la planète"





Le Tramway départemental, unité et transition d'un territoire

Il y a encore quelques années, pas encore si lointaines, bien des territoires en France avaient un tramway départemental qui reliait certaines villes et villages entre eux. Il faut dire qu'à l'époque, début du XXe siècle, la voiture individuelle y était très peu développée, et que l'arrivée d'un tel mode de transport devenait une vraie révolution.

Puis, le temps a passé, le monde est devenu plus individuel, il a fallu faire marcher l'industrie et vendre de la voiture, chacun la sienne. Les trajets faits en tramway se sont petit à petit réalisés en véhicule individuel. Les lignes peu rentables ont été lentement supprimées.

L'histoire aurait pu en rester là, sauf....

Que la voiture individuelle n'est pas éternelle, que l'énergie qu'elle mobilise va coûter de plus en plus cher, que les matières quelles demandent vont être de plus en plus rares, que face à l'échéance les constructeurs n'ont qu'une réponse le tout électrique. Certains prétendent que ce serait pour l'environnement et lutter contre le « réchauffement climatique », d'autres prétendent que cette technologie électrique est finalement aussi polluante et que les batteries ne sont pas si sûrs que cela, elles pourraient s'enflammer. D'un avis à l'autre, une seule certitude, le compte n'y est pas.

Nous allons devoir à nouveau penser le déplacement de façon « collectif » et « partagé » sinon des départements vont à brèves échéances se retrouver bloqués.

C'est alors que nous nous souvenons qu'avant toute cette technologie individuelle, nous nous déplacions quand même, nous redécouvrons alors l'existence du Tramway.

Certaines grandes villes ont sauté le pas, et la campagne ? N'avait-elle pas elle aussi un tramway avant ?

N'attendons pas trop avant de le remettre en fonction car nous parlons de projet de 10 ans, voire 20 ans, n'attendons pas que nous n'ayons plus accès à un véhicule individuel à cause de son prix, son énergie, ses difficultés diverses et variées.

C'est maintenant que la décision se prend pour l'unité et la transition d'un territoire. 

 Voir aussi sur un sujet proche, le localisme #1 et #2:

mardi 9 août 2022

Nous sommes notre première ressource

Parce que nous l'avons simplement oublié, ou parce que le monde dans lequel nous vivons nous invite à l'enfouir au plus profond de nous, à un point tel que même l'idée que nous soyons notre première ressource peut nous paraître loin, voire impossible, dans ce monde précisément où petit à petit notre indépendance nous a été ôté.

Vous le savez que je mène une recherche sur les ressources naturelles et les savoirs locaux, et dernièrement j'ai beaucoup discuté sur les pénuries et les ressources naturelles, mais finalement très peu des savoirs locaux alors même qu'ils sont essentiels.

La technique nous a fait oublié la force de notre corps, de notre capacité à construire, à nous mouvoir, à avoir des initiatives. Nous sommes face à ces institutions qui nous enlève cette capacité, institutions « non critiquables » car nous avons collectivement accepté l'équation qu'elles devaient nous dire le bien du mal, le juste de l'injuste, accepter que sans leur avale nous n'étions rien, autodidacte au rebut, l'expérience quotidienne inexistante si elle n'est pas sanctionnée par un tampon, nous avons favorisé les « bons élèves » sur le monde vivant, la « bureaucratie » sur le vécu.

Alors il est possible qu'à côté de toutes ces ressources, le cuivre, l'eau, les hydrocarbures, les minéraux, les jardins... dont je vous parle, il en a une de plus précieuse, celle qui nous fabrique tous les jours, celle qui nous permet de comprendre que nous pouvons quitter cette dépendance institutionnelle, que nous pouvons briser tous ces centralismes, en comprenant que nous avons beaucoup plus à offrir, à bâtir, à mettre au centre de la pièce.

L'époque est avec nous car le modèle militaro-industriel et tout ce qui s'y rattache, arrivent en bout de course, ce n'est pas qu'une époque qui prend fin, c'est l'ensemble d'une société qui quitte sans réellement s'en rendre compte un mode de fonctionnement, à nous peut-être de savoir le devancer.

Pour ma part, La Maison des ressources naturelles et des savoirs locaux est aussi la façon d'aider chacun de nous à retrouver cette force d'agir, car comme je le crois, la première fonction d'un tel lieu est de permettre de recréer du lien et l'environnement pour agir. 

Voir sur le même sujet :

 


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