Les études transversales sur ce phénomène sont peu nombreuses, et comme je l'ai déjà expliqué, elles sont essentiellement sectorielles. A ce titre, elles ne donnent qu'une vision partielle du phénomène. Néanmoins, et dans l'attente que je puisse un jour réunir les moyens institutionnels pour mieux appréhender les mutations actuelles et éviter ainsi une pensée « néo-tayloriste » fort peu explicative, nous savons que les économies à pénurie aléatoire ralentissent constamment l'innovation.
A ceci des primo-explications ont déjà été apporté dans le fait notamment que les pénuries changent profondément la nature d'un marché et le rapport entre les acheteurs et les vendeurs, ces derniers n'ont plus à conquérir la clientèle qui peut attendre dès fois des mois avant d'avoir l'objet en question. Tout ralentit et ce changement profond y compris de la nature de l'échange modifie de fait la nature de la nécessité d'innover.
Ceci est d'autant plus marqué dans le domaine de l'automobile qui pour des raisons tant liées aux politiques climatiques, environnementales de lutte contre les pollutions, de situation internationale et de difficultés d'approvisionnement de certaines matières premières se trouvent contraint de changer et de remplacer la quasi totalité du parc automobile mondial. Le marché est immense et les moyens limités, d'autant plus que l'ensemble des constructeurs ont décidé à brève échéance de passer au tout électrique et « tout plastique », si je peux m'exprimer ainsi (avec l'objectif d'alléger le poids des véhicules et d'éviter des matières tels que l'acier qui se raréfie sur les marchés pour des raisons très diverses). Or, si le fait de construire des voitures électriques pouvaient être un point distinctif entre les constructeurs, celui-ci va forcément disparaître puisqu'ils feront tous de l'électrique. Nous devrions donc voir apparaître un marché monocorde et où la seule possibilité de se démarquer était l'innovation, or nous sommes en économie à pénurie aléatoire.
Ce système va pousser les États à vouloir intervenir de plus en plus, de vouloir planifier de plus en plus et à vouloir centraliser de plus en plus, et c'est précisément ces décisions qui vont accélérer les pénuries et entretenir le phénomène.
Je ne peux que reformuler la nécessité d'étudier ce phénomène avec ceux qui ont déjà une expertise, mais qui pour des raisons diverses ne sont pas aux premières loges.
Rappel de mon projet de recherche
Les Objectifs sont :
Étudier et comprendre les phénomènes de pénuries dans tous ses aspects pour élaborer des stratégies d’adaptation face aux nouvelles menaces ;
Établir une veille pour prémunir et prévenir les phénomènes de pénuries ;
Élaborer des outils économiques et monétaires pour amortir les différentes formes de pénuries et aider à l’orientation des investissements.
Télécharger le projet (cliquez sur le lien) : Prévenir et prémunir des différentes formes de pénuries par l'adaptation du système économique
ou Voir l'article résumé sur le blog : Projet de recherche article sur le blog
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